Frontière
De ton corps à mon corps
Frontière
De tes yeux à mes yeux
Frontière
Du jasmin au pêcher
De la figue au raisin
De la mer aux monts craie
Frontière
Soir d’été sur le port d’Alicante
J’entends les sons étouffés des bateaux
Le clapotis régulier
De l’eau sur mes lèvres
La tiédeur de la nuit
Les façades blanches s’ornent de bleu
Les palmiers ouverts diffusent
Des parfums sucrés de vanille
Sur le sol qui ondule
D’émaux rouges marins
Les paroles sonnent une autre musique
Demain
Le train d’ocre glissera tel un navire
Transperçant l’espoir de l’ailleurs
Je partirai
De l’homme seul au migrant
Frontière
De l’abîme au rivage
Frontière
Du périple au soupir
De la rage au dédain
De la nuit à la larme
Frontière
Je marche dans les herbes hautes
Et les cailloux tranchants ne me blessent plus
Le reflux de la mer envahit la terre abandonnée
Laissée là aux vivants
Myriam Amoros, Frontière in Chemins d'Ensérune
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